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Agression, injure, menace des journalistes dans la manif du FNDC : « C'est choquant...» regrette Sékou Jamal du SPPG

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Quatre journalistes on été agressés au cours de la manifestation organisée par le FNDC, le jeudi 16 février 2023 à Conakry, par les agents des forces de sécurité et des manifestants.

Le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée (SPPG), a regretté cet acte et a mis l'accent sur le manque de formation et de professionnalisme des militaires qui ont agi ainsi.

La manifestation de ce jeudi organisée par le FNDC s'est soldée par des affrontements entre les forces de l'ordre et les jeunes manifestants.

Au cours des affrontements, quatre journalistes ont été agressés par des agents en uniformes alors qu'ils faisaient leur travail.
Pour Sékou Jamal Pendessa, ces actes qualifie sont de nature barbare et ignoble :

« Il faut dire que c'est révoltant. Nous avons malheureusement enregistré encore des cas d'agression, d'injure, de menace contre des journalistes pendant les manifestations du FNDC. Le SPPG n'a pas aimé cet autre comportement ignoble, cette barbarie de la part des agents censés  protéger les citoyens...»

Parmi les journaliste agressés, figurent un journaliste du site Guinéenews et un autre de la TV5 Monde.

« D'ailleurs c'est le cas le plus emblématique, parce que si parmi les autres, il y en a qui on étaient agressés  par les manifestants et sauvés  par d'autres manifestants, le cas du journaliste de la TV5, lui, a été agressé par les agents du Bataillon autonome des troupes aéroportés (BATA). Les militaires l'ont injurié et lui pointer une arme sur sa tête. Vous imaginez jusqu'où le danger est là? Le BATA n'est pas à sa première attitude dans ce sens. Le 20 octobre 2022, c'est le BATA encore qui avait pris Amadou Djouldé Diallo de Citya FM, pendant qu'il couvrait aussi des manifestations du FNDC », a rappelé le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée.

Cet acte d'agression n'a pas laissé les membres du SPPG indifférents. Des pistes de solutions sont en train d'être trouvées pour la sécurité des journalistes dans l'exercice de leur métier.

« C'est choquant. C'est pourquoi le bureau s'est retrouvé en réunion virtuelle. Nous avons dit dans un premier temps de condamner les actes, demander aux autorités de sanctionner les auteurs de ces crimes et puis nous nous allons essayer d'écouter l'ensemble des journalistes, parce qu’on a écouté que 2 et nous allons inviter les 2 autres à venir au bureau de SPPG. Parmi les pistes qui sont en train d'être examinées au sein du bureau, il y en a qui pensent qu'il faut réactiver le projet de table ronde que le SPPG avait en collaboration avec l'AJP, un moment qui consistait à réunir les journalistes, les forces de defense et de sécurité, les magistrats, pour parler des problèmes  de nos différentes corporations. Que chaque entité sache le rôle qu'il doit jouer. Voici le respect que je dois à l'autre camp. D'autres pensent qu'il faut aller rencontrer le chef d'état majore général de l'armée comme on l'avait fait l'année dernière,  avec le haut commandant de la gendarmerie nationale », a ajouté le secrétaire général du SPPG.

Poursuivant son intervention, notre interlocuteur a répondu à ceux qui estiment que c'est le comportement des journalistes qui font qu'on les manque du respect.

« Nous, nous avons toujours demandé au journalistes d'être vigilants, d'être prudents, d'être responsables et professionnels. Mais pour ces cas d'agression, ce n'est pas vrai, ce ne sont pas les journalistes qui font qu'on les agresse, pour preuve les journalistes étaient là, ils faisaient leur travail. Les gendarmes étaient là aussi... Maintenant pourquoi les gendarmes ne les ont pas agressés. C'est le manque d'information, la mauvaise formation de la part des militaires qui font qu'on assiste a se genre d'acte », a-t-il conclu.

Sirani Diabaté pour 224infos


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