L'insécurité prend de l'ampleur dans la préfecture de Siguiri et ses environs. Malgré les mesures dissuasives annoncées par les autorités, le phénomène persiste.

Encore aujourd'hui, le 10 octobre, une fonderie d'or a été la cible d'une attaque à main armée dans la ville de Siguiri. Le bilan indique deux blessés graves et une importante quantité d'or volée.

Cette nouvelle attaque a suscité la colère des orpailleurs et des citoyens, qui se sont massivement mobilisés pour manifester devant la résidence du préfet.Moussa Camara, un orpailleur à Bolibana, exprime sa frustration :

"Le problème de l'orpaillage est devenu difficile aujourd'hui. Que vous ayez de l'argent ou non, c'est un problème. L'insécurité règne à Siguiri, les bandits n'hésitent plus à attaquer en plein jour en ville. Nous ne pouvons pas passer une semaine ici sans enregistrer de décès."

De son côté, Bakary Keita, alias Bégri, un autre orpailleur, déplore l'inaction des autorités locales :

"Nous avons peur maintenant. En plein jour, les bandits ouvrent le feu sur les gens. Ce n'est pas la première ni la deuxième fois. J'appelle le président à nous venir en aide, car l'effectif des forces de sécurité est insuffisant. Nous payons des impôts à Siguiri, mais les autorités semblent dormir."

Ce qui distingue l'insécurité dans cette ville, c'est que des individus armés mènent des opérations en plein jour. La semaine dernière, un rapport du parquet du TPI de Siguiri a recensé 11 attaques à main armée avec 9 morts en trois mois.

Facely Sanoh pour 224infos