Insécurité à Siguiri : Le préfet annonce des mesures draconiennes….
La préfecture de Siguiri, une des agglomérations de la savane guinéenne, reste de nos jours plongée dans une insécurité grandissante avec à la clé le grand banditisme et le crime organisé.
Ces attaques à main armée répétées, souvent meurtrières, attristent la population locale. Interrogé par notre correspondant régional basé à Kankan, chef-lieu de la région, le préfet de Siguiri exprime son regret face à cette insécurité qui mine sa juridiction.
« Nous avons remarqué avec regret que les semaines et les mois précédents ont été des mois de sommeil noir, marqués par une série d'attaques à main armée et d'assassinats, ce qui ne pouvait pas nous laisser tranquilles. Bien avant cela, connaissant le contexte sociopolitique de Siguiri, dès notre prise de fonction en juin, des dispositions ont été prises. La suite logique de cela a été la mise en place de renseignements et de comités de veille, dans le but d'impliquer directement les citoyens et les élus locaux à tous les niveaux dans la prévention et la lutte contre le grand banditisme, les vols, les trafics de drogue et d'armes, car ce sont des facteurs déclenchant de la criminalité.» explique Dr Maramany Cissé, préfet de Siguiri.
Selon cet administrateur territorial, plusieurs mesures ont été prises pour endiguer l'insécurité dans la préfecture.
« Nous avons mis en place avec l'évolution de la criminalité une patrouille permanente des forces de défense et de sécurité dans la commune urbaine, ses périphéries, dans les sous-préfectures et à notre frontière. En termes de données statistiques, Siguiri compte 20 sous-préfectures en plus de la commune urbaine, et aujourd'hui sur son territoire, il y a 124 sociétés minières qui opèrent, ainsi que 500 zones artisanales d'exploitation minière, avec un effectif de forces de sécurité chroniquement minables par rapport à tous les enjeux de sécurité.»
Il est important de noter que cette déclaration du préfet de Siguiri fait suite à une série de manifestations de citoyens locaux demandant son départ pur et simple.
Facely Sanoh pour 224infos