Le Syndicat National de l’Enseignement Franco-Arabe de Guinée (SNEFAG) a tenu, ce samedi 14 juin 2025, une conférence de presse à la Maison de la Presse de Conakry, sur le thème : « État des lieux de l’enseignement franco-arabe et pistes d’amélioration ».

Cette rencontre a mobilisé plusieurs acteurs du monde éducatif, notamment des responsables syndicaux, des experts du secteur ainsi que des invités engagés pour la cause éducative. Ensemble, ils ont dressé un diagnostic sans complaisance de la situation de l’enseignement franco-arabe en Guinée, un sous-secteur jugé négligé depuis plusieurs décennies.

Un système marginalisé malgré son potentiel

Dans son intervention, le secrétaire général du SNEFAG Dr Ibrahim Mansaré a déploré l’absence de reconnaissance institutionnelle et le manque d’investissement dont souffre l’enseignement franco-arabe, pourtant porteur de valeurs culturelles, religieuses et linguistiques importantes.

« Ce sous-secteur est victime d’un désintérêt manifeste de l’État. Les infrastructures sont vétustes, les enseignants souvent mal rémunérés, et les curricula inadaptés aux réalités actuelles », a-t-il souligné.

Des recommandations concrètes

Face à ce constat, le syndicat a formulé plusieurs recommandations :
L’intégration pleine et entière de l’enseignement franco-arabe dans le système éducatif national ;
La revalorisation du statut des enseignants issus de ce sous-secteur ;
La modernisation des programmes d’enseignement ;

Un appui accru aux établissements franco-arabes, tant sur le plan matériel que pédagogique.

Le SNEFAG a également plaidé pour un dialogue permanent avec les autorités éducatives afin de bâtir une politique inclusive et équitable, garantissant à chaque élève guinéen un accès égal à une éducation de qualité, qu’elle soit en français, en arabe, ou en langue nationale.

Une mobilisation qui s’organise

Cette conférence de presse marque un tournant dans le combat syndical pour la reconnaissance de l’enseignement franco-arabe en Guinée.

Le syndicat promet de continuer à sensibiliser l’opinion publique et les décideurs sur l’urgence d’agir.

« Notre combat est noble, notre cause est juste », a conclu le secrétaire général, appelant à l’unité et à la mobilisation de tous les acteurs concernés

Jean Waraba Guilavogui pour 224infos